Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
Newsletter
Derniers commentaires
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
31 octobre 2007

Malade, il était devenu un joueur compulsif

Malade, il était devenu un joueur compulsif

Un cadre, victime de la maladie de Parkinson, suivait un traitement qui l'aurait rendu accro aux jeux. Il se retourne contre le laboratoire.

PENDANT plus d'un an, il a joué à tout, au PMU comme aux jeux d'argent qui foisonnent sur Internet, et il a perdu des sommes folles, pas loin de 130 000 euros... Didier Jambart, un paisible cadre nantais de 44 ans est devenu, du jour au lendemain, un joueur compulsif que rien n'arrêtait : « Moi qui étais près de mes sous, je dépensais sans compter. J'ai misé jusqu'à 10 000 euros au casino en ligne ! »

Cette addiction survenue en 2004 a failli le détruire et l'a conduit au désespoir. « Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je n'en pouvais plus et j'ai tenté de me suicider à plusieurs reprises », raconte ce parkinsonien, dont la maladie a été diagnostiquée un an auparavant. Le neurologue qui le prend en charge lui prescrit un traitement qui le dope littéralement : « Il me donnait une énergie folle. À 5 heures du matin, je partais faire un jogging... » Quelques mois plus tard, cette suractivité laissera la place à l'enfer du jeu où Didier Jambart se perd.

Effets secondaires ravageurs

« J'ai dilapidé toutes nos économies et puis je me suis mis à voler mes proches. J'ai pris leurs numéros de cartes bancaires pour jouer en ligne. » Finalement, c'est sur Internet qu'il va trouver son salut, sur un des sites consacrés à la maladie de Parkinson : « J'ai lu les témoignages de malades ayant les mêmes troubles que moi, et ils sont nombreux ! » Hospitalisé en neurologie au CHU de Nantes, il en parle au chef de service, qui arrête aussitôt son traitement.

L'addiction de Didier Jambart va disparaître mais pas ses problèmes : la Justice le rattrape pour ses vols. Elle le déclarera irresponsable de ses actes car il a été prouvé qu'il ignorait les effets secondaires ravageurs que pouvait provoquer son traitement à base
d'agonistes dopaminergiques.
« Mon neurologue aurait dû m'avertir », assure-t-il en racontant comment il a saisi la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux des Pays de la Loire.

Celle-ci a estimé que le laboratoire américain fabricant le médicament était responsable à 80 % de l'addiction du malade, la responsabilité du médecin prescripteur étant engagée à hauteur de 20 %. Une première en France. Didier Jambart, qui réclame pour le préjudice subi 400 000 euros, connaîtra le 19 novembre le montant des dommages et intérêts alloués par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux.

Source

Publicité
Commentaires
Publicité