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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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11 avril 2007

Mal ? Le droit de ne plus souffrir

Mal ? Le droit de ne plus souffrir

Trop longtemps ignorée par la médecine, la douleur est enfin reconnue aujourd'hui. Reste que dans les faits, sa prise en charge ressemble trop souvent encore à une loterie. Et pourtant, souffrir est incompatible avec la vie. Soulager le patient, c'est possible.

Avoir mal ? Rien d'anormal à cela

La douleur est un signal d'alarme à notre organisme, essentiel à notre survie, comme dans l'angine de poitrine. Elle indique au cerveau qu'il se passe quelque chose d'anormal, qu'il existe une maladie sous-jacente. Le cerveau, face à cette information, peut agir en déclenchant une action. Entre les idéogrammes chinois qui louaient les vertus de l'opium ou encore l'utilisation des propriétés apaisantes de la mandragore par les Grecs, l'homme s'est toujours acharné à vaincre la douleur. Après l'obscurantisme du dolorisme chrétien, la douleur est devenue vertu, du "Tu enfanteras dans la douleur" ou encore "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", à l'arrivée du chloroforme vers 1850 et de l'aspirine dès 1897 qui ont apporté un peu de soulagement. Mais la médecine moderne a laissé longtemps en friche le domaine de la douleur.

La douleur, une sensation subjective

La douleur est, selon la définition donnée par l'Association internationale pour l'étude de la douleur (IASP), une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel. Mais voilà, elle est une expérience subjective complexe multidimensionnelle composée à la fois d'éléments sensoriels et d'éléments affectifs. D'où son ignorance jusqu'à récemment. Ce n'est qu'en 1996 que la législation a commencé à secouer les mentalités professionnelles. Mais le tournant se situe en 1998, avec le plan triennal de lutte contre la douleur, initié par Bernard Kouchner, secrétaire d'État à la Santé.

Remonter à l'origine de la douleur

"Avant de traiter la douleur, il faut comprendre ce qui la provoque, explique le Dr Gilles Boccara. On ne pourra jamais calmer la douleur si on délaisse la cause." D'aiguë, la douleur peut s'installer. "C'est alors l'entrée dans le labyrinthe de la douleur chronique, véritable deuxième maladie, surajoutée à la maladie causale", écrit le Pr Gérard Ostermann, professeur de thérapeutique, médecin interniste et psychothérapeute à Bordeaux. "Il faut chercher pourquoi une douleur aiguë est devenue chronique, à quel moment on a perdu le contrôle de cette douleur et pourquoi elle s'est pérennisée dans le temps et s'il n'y a pas toujours la même étiologie qui persiste ?", précise le Dr Boccara.

Informer, c'est déjà soulager

La douleur chronique est fréquente et l'on reconnaît aujourd'hui son rôle destructeur sur la vie psychique mais aussi familiale, professionnelle et sociale. 30 à 50 % des malades qui en souffrent ont des troubles anxio-dépressifs. Selon la fédération européenne de l'IASP, 6 % des Européens souffriraient de douleur chronique et 0,8 % de douleur invalidante, résistante aux traitements conventionnels. Quand un patient a mal, il veut être soulagé et vite. Ce soulagement commence déjà par la détention d'une information précise, compréhensible et validée. Une bonne information est une première étape vers l'apaisement. Dans le cas des douleurs post-opératoires, on a remarqué qu'un malade opéré qui a été informé de possibles suites douloureuses, se plaint moins et prend moins d'antalgiques qu'une personne non informée.

La douleur est inutile

Faut-il encore qu'il y ait de quoi le soulager. Pour Martine Jambon, secrétaire générale de l'association Hôpital 2000*, les structures de soins de suite sont un gros problème. "En effet, on quitte l'hôpital de plus en plus tôt, même après une opération cancéreuse et les patients qui ne peuvent rentrer chez eux vont dans des établissements pour un temps plus ou moins long (entre un à six mois) où le traitement de la douleur est, la plupart du temps, ignoré. Je suis bouleversée par l'écart entre certains établissements de riches où il y a tout et d'autres, complètement démunis. L'association traque les dons pour fournir des pompes à morphine. L'antidouleur coûte cher, les prix d'un matelas anti-escarre ? 5 000 € ! Des études sur la douleur et ses mécanismes ont démontré que non seulement la souffrance ne servait à rien mais aussi qu'elle entravait les facultés de guérison dans le cadre de la maladie.

*Hôpital 2000 : pour vaincre la douleur.

Renseignements :

hopital.2000@free.fr
Tél : 04 78 89 78 31

Je bouquine…

* La douleur à bras-le-corps, des professeurs Queneau, G. Ostermann, P. Grandmottet, Dessins de Piem, Editions Médicis.
Un concept original. Ecrit avec humour et richement illustré par Piem, le livre aborde très sérieusement toutes les facettes de la douleur ainsi que sa gestion médicale. Excellent.

* Combattre la douleur, du docteur Serge Rafal, Marabout.

Je surfe sur…

www.institut-upsa-douleur.org

Mal ? Le droit de ne plus souffrir

Cet article est extrait de Côté Santé N°18 d'avril 2007.

Pour accéder au sommaire détaillé, cliquez ici

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